GUNSLINGER SPAWN

Très chers adorateurs du rejeton des enfers, je me permets de créer un petit topic pour centraliser, un brin d’enthousiasme pour cette nouvelle ongoing qui me semble plus ou moins prometteuse.

J’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois, et vraiment m’accrocher, mais j’ai plutôt apprécié ce Spawn Gunslinger #1.

Faut dire qu’entre McFarlane et moi, c’est franchement plus le grand amour. Si je voue toujours un culte à sa création, je suis tout de suite bien plus critique sur sa plume et sa capacité à écrire des comics en 2021.

Et force est de constater que les premières pages de ce numéro sont atroces. Vraiment pas faites pour accueillir de nouveaux lecteurs, ni même cajoler les quelques fidèles qui continuent de suivre la série mère. Ne faisant désormais plus que feuilleter Spawn, j’ai eu énormément de mal à situer le contexte et le moment où on retrouve le Gunslinger.

Une fois ce petit obstacle franchi, ça devient tout de suite beaucoup mieux. Si McFarlane s’acharne à vouloir gorger son issue d’une narration lourde et dispensable, sans jamais faire réellement confiance à son dessinateur (comme à l’accoutumée), j’adore la façon dont il écrit le duo du numéro. Aussi absurde et ridicule que puisse paraître cette alliance, Taylor et Gunslinger fonctionnent étrangement bien en tandem.

D’un côté, un jeune adulte totalement blasé et en conflit avec la société, de l’autre, un Hellspawn totalement largué par le nouveau monde dans lequel il vient d’être catapulté, et avec un caractère suffisamment décalé pour faire sourire sans qu’on tombe dans le clownesque.

Pour ce qui est du fil rouge, il reste encore un peu sibyllin, mais on entrevoit à peu près où Todd veut nous emmener. Pour être tout à fait honnête, je crois que tant qu’on nous offre ce Dynamic Duo s’attaquant à une flopée d’anges vindicatifs, je devrais passer un bon moment.

J’étais aussi un peu dubitatif concernant Brett Booth. J’aime énormément cet artiste sur Flash, et il excelle vraiment quand on lui file Wally West, mais entre son style old school et la lourdeur de McFarlane, je craignais vraiment que le mélange des deux deviennent rapidement indigeste. Fort heureusement pour nous, les planches sont super dynamiques, son trait demeure fun et ça véhicule un réel sentiment de fraîcheur.

Difficile de ne pas saluer les petits épisodes qui concluent cette anthologie. Tous ne se valent pas, mais on peut y lire de superbes trouvailles qui démontrent aisément tout le potentiel du Gunslinger.

Je soutiendrai donc cette série qui, certes, ne révolutionnera pas l’industrie, mais a au moins le mérite d’être fun, ce qui est déjà bien plus que tout ce qu’a pu proposer la série mère depuis plusieurs mois.

Et je vais surtout choper quelques variant covers, histoire de bien y laisser mes plumes …

Après King Spawn et avant the Scorched, voici Gunslinger Spawn, le deuxième récent titre spin-off à la série Spawn, lancé suite au one-shot événement Spawn's Universe - celui-ci est traduit en fractionné dans ces tomes 1 de Delcourt. Todd McFarlane se charge seul du scénario de ce titre, consacré au personnage au look iconique, apparu dans l'avant-dernier opus en date de Spawn : Renaissance - et qui n'est en fait pas celui traité dans le run de David Hine. Au dessin, on retrouve Brett Booth, star des années 90, ayant débuté chez WildStorm (le studio de Jim Lee) avant de faire un passage chez Marvel, puis plus récemment DC - et qui a retrouvé depuis un prolifique succès.


Gunslinger Spawn tome 1 :
sortie prévue le Mercredi 16 Novembre 2022 - éd. Delcourt - coll. Contrebande
album librairie cartonné format comics - 192 pages - 17,95 €uros
Spawn créé par Todd McFarlane - couverture de Brett Booth
Contient les épisodes Gunslinger Spawn #1 à #6 (d'Octobre 2021 à Mars 2022), et des back-up stories tirées du one-shot Spawn's Universe #1 (Juin 2021) et de King Spawn #1 (Août 2021)

Scénario : Todd McFarlane et Ales Kot
Dessin : Brett Booth, Philip Tan, Thomas Nachlik (de Magnus Arts) et Kevin Keane
Encrage : Adelso Corona, Daniel Henriques, Sal Regla, Jonathan Glapion, Todd McFarlane, Thomas Nachlik (de Magnus Arts) et Kevin Keane
Couleurs : Andrew Dalhouse, Ivan Nunes, Fco Plascencia, Marcelo Maiolo, Nikos Koutsis et Marcello Iozzolo

Le pitch : « Après le lancement de King Spawn en Septembre, l'expansion de l'univers créé par Todd McFarlane se poursuit avec l'arrivée de ce nouveau titre qui renouvelle les aventures du suppôt de l'Enfer ! Gunslinger Spawn débarque, et ça va défourailler ! Gunslinger Spawn, autrement appelé le Pistolero, est un homme hors de son temps, perdu dans le futur et à la recherche d'un chemin vers son passé. Il a un compte à régler avec ceux qui lui ont fait du tort, mais après s'être jeté la tête la première dans un conflit bien plus important - qui concerne le sort de l'humanité tout entière -, il découvre que sa vengeance devra peut-être attendre un peu.

Lisez le début : https://fr.calameo.com/read/0036116690695f181ffc0?authid=TRFjs8dY4fPC

Les couverture originales : par Brett Booth, Todd McFarlane, Jason Shawn Alexander, Greg Capullo, Robert Kirkman, Tonton Revolver, Björn Barends, Francesco Mattina, Jonathan Glapion et Kevin Keane.

Je dois d'abord avouer que la série Gunslinger Spawn m'attirait moins que King Spawn. Alors que cette dernière renoue avec la qualité, en proposant une lecture riche, conviant un ressenti comme jadis, je me demandais bien ce qu'ils allaient pouvoir raconter avec ce personnage. Car il ne s'agit pas de celui que l'on a croisé dans le génial run de David Hine, où l'auteur britannique creusait le passé de la famille d'Al Simmons. Mais d'un autre, apparu miraculeusement et récemment dans la série Spawn : Renaissance. D'ailleurs, passée le prologue, cette série Gunslinger Spawn démarre de façon abrupte : il faut donc être lecteur des albums précédemment sortis pour comprendre.

Une entrée en matière bizarre, mais puisque nous sommes lecteurs fidèles et exhaustifs, ça passe. D'autant plus que le rythme est tout de suite trépidant. Car le personnage doit composer avec un emploi du temps bien rempli : essayer de retourner dans son époque pour se venger de ses tourmenteurs, faire face à une clique de membres du Ciel et de l'Enfer qui s'intéressent de près à lui, appréhender la technologie moderne pour lui qui a été catapulté de son far west natal dans notre monde, etc... Ce dernier point amène des scènes humoristiques qui vont bien. Les adversaires divers et variés sont hauts en couleurs, que cela soit de nouvelles créations, ou l'évolution de connus (mais chut, je ne vous spoilerai pas). Et l'action est omniprésente, avec même ici et là des détails gorasses. Tout ça mené à un rythme dynamique, tout en prenant le temps de tout explorer.

Ce qui fait que, finalement, si je n'en attendais pas grand chose, eh bien en fait... c'est très fun ! Il est clair que Todd McFarlane au scénario et Brett Booth au dessin n'ont qu'un seul et même objectif : s'amuser. Pour leur et notre plus grand plaisir. Cela se ressent, et le résultat est que nous sommes devant un pur divertissement, qui se suit bien, sans d'autre prétention que de faire passer un bon moment, ni plus ni moins. Si intrinsèquement cette série n'a par définition qu'un intérêt limité, s'il y a encore des coquilles de narration, si c'est quand même du bas du front... eh bien tout cela est suffisamment bien troussé pour emporter l'adhésion ! S'il y a des scènes qui tombent à plat, il y en a plein d'autres qui sont forts kiffantes. C'est bien sympathique, et il y a des surprises.

Le récit de Todd McFarlane, bien qu'improvisé, arrive à tenir en haleine. Le trait de Brett Booth ne fait pas dans la fioriture mais reste efficace. L'encrage, c'est variable, entre gros sabots et finesse. La colorisation est réussie, quelqu'en soit son artiste. Nous avons aussi quelques récits courts annexes, par d'autres dessinateurs : ils sont tout à fait dispensables. Les bonus sont légions, tout comme pour King Spawn : interviews des auteurs, articles éclairants, et couvertures variantes. Bref, pour un simple divertissement, cette lecture est très sympa.

Gunslinger Spawn tome 2 :
sortie prévue le Mercredi 17 Mai 2023 - éd. Delcourt - coll. Contrebande
album librairie couleur cartonné format comics - 160 pages - 16,50 €uros
Contient les épisodes Gunslinger Spawn #7 à #12 (d'Avril à Septembre 2022)
couverture de Paul Renaud - Spawn créé par Todd McFarlane

Scénario : Todd McFarlane
Dessin : Brett Booth
Encrage : Adelso Corona et Corey King
Couleur : Ivan Nunes

Le pitch : « L'univers créé par Todd McFarlane est en expansion. La nouvelle série Gunslinger met en scène un Spawn Pistolero en quête de vengeance, écrite par Todd McFarlane et dessinée par Brett Booth. Le Pistolero a voyagé à travers le temps, de l'ouest sauvage jusqu'au 21e siècle. Son passé de plus de 200 ans reviendra-t-il le hanter alors qu'il navigue dans le monde moderne, aussi étrange que déconcertant pour lui ? Le passé et le présent se percutent violemment dans cette nouvelle série à suivre ! »

Preview :


Couvertures originales par Daniel Henriques, Kevin Keane, Brett Booth, Tonton Revolver et Puppeteer Lee :

Gunslinger Spawn tome 2 reçu et lu hier.
La lecture se révèle être un peu la même chose que pour le tome 1.
On est là devant un titre qui n'a d'autre objectif que de divertir. De la pure série B, avec ses qualités et défauts. Comme précédemment, le scénario de Todd McFarlane paraît complètement improvisé. Les scènes diverses et variées sont certes sympas mais se succèdent sans réelle logique. Le fil directeur est bien mince, le gars avance mais ne sais pas où il va (et ne s'en cache pas vraiment). Les péripéties arrivent comme un cheveu sur la soupe, forcées sans explications, où alors elles sont tellement nébuleuses et vagues qu'elles sont plus crispantes qu'autre chose. Tout cela est donc très léger, il n'y a pas grand chose auquel se raccrocher. Et en plus ça ne se sert même pas d'une certaine logique de continuité. Pas grand intérêt, si ce n'est de passer d'un nouvel ennemi à un autre (aux designs certes marquants mais qui ne révèlent jamais ce qu'ils sont), entre scènes de disputes lourdes, bastons écervelées et gore outrancier. Si l'on met son cerveau de côté, ça passe, z'inquiétez pas.

Pour accompagner ce parti pris bas du front d'un autre âge (mais pourquoi pas, puisque ça se laisse lire tranquillement), la partie graphique est à l'avenant. Brett Booth ne fait absolument pas dans la dentelle. Pas de finesse ni de demi-mesure. C'est du in-your-face à chaque page, à chaque case, dans une nervosité qui vaut pour son dynamisme et son impact de chaque instant, mais qui pèche par une répétition qui peut devenir barbante à la longue. L'encrage de son acolyte Adelso Corona ajoute à ce constat, gras et sans délicatesse. En soi c'est très grossier, mais ça semble plaire et avoir ses adeptes. Celui qui essaie de relever le niveau, c'est le coloriste Ivan Nunes, à l'application détaillée. Bon, en lisant ça, vous pourrez croire que mon avis est globalement négatif. En fait, je dirai qu'avec le recul c'est clairement un titre mineur plutôt mal fait dans le fond et éclatant dans la forme. Un simple divertissement de série B, mal raconté et sans réel intérêt, même si le visuel claque. Et c'est vrai, c'est cela. Mais puisque malgré tout ça se laisse lire sans déplaisir, même en ayant conscience de ça, on peut pardonner et juste profiter du spectacle. Faites-vous et donnez-moi votre avis, qu'est-ce que vous en pensez ?

GunSlinger Spawn tome 3 :
sortie prévue le Mercredi 08 Novembre 2023 - éd. Declourt - coll. Contrebande
album libriarie cartonné couleur format comics - ? pages - 16,95 €uros
contient les épisodes GunSlinger #13 à #18 (d'Octobre 2022 à Mars 2023)
Spawn créé par Todd McFarlane - couverture de Paul Renaud

Scénario : Todd McFarlane
Dessin : Brett Booth et Von Randal
Encrage : Adelso Corona, Von Randal, Corey King et Daniel Henriques
Couleurs : Ivan Nunes

Le pitch : « L'univers de Spawn créé par Todd McFarlane est en expansion. Cette nouvelle série met en scène un Spawn Pistolero en quête de vengeance, écrite par Todd McFarlane et dessinée par Brett Booth. Alors que le Pistolero parvient à rayer plusieurs noms de sa liste où figurent ceux dont il veut se venger, il réalise qu'il pourrait bien avoir d'une aide extérieure. Même si, en l'occurrence, elle doit venir de quelqu'un qu'il hait, comme Al 'Spawn' Simmons. »

Preview :


Les couvertures originales : par Francesco Tomaselli, Brett Booth, Paul Renaud, Björn Barends, Puppeteer Lee, David Mack, Kevin Keane, Simone Bianchi et Mark Spears.

Cela fait une semaine qu'il est sorti... c'est parti pour mon avis ! 3ème tome pour GunSlinger Spawn... et c'est un peu toujours la même chose ! Le constat reste le même : si la forme est faite avec professionnalisme, dans le fond c'est quand même plutôt mauvais et inutile. Todd McFarlane a dédidé de donner une série à ce personnage et de l'écrire ; mais par contre ça s'arrête là, il ne sait absolument pas quoi en faire ni où aller. Ce qui fait qu'à la lecture, on ressent tous les défauts. Le concept n'est qu'une succession d'affrontements avec des personnages divers. On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas qui ils sont, on ne sait pas ce qu'ils viennent faire là. On alterne donc entre des scènes répétitives, de l'humour vulgaire pas drôle, de bonnes scènes cool, du gore gratuit, etc... En soi, chaque scène n'est pas mauvaise ; mais il n'y a aucun liant, ça part dans tous les sens sans réellement explorer une quelconque voie, du coup des élements sont avancés sans explications puis abandonnés et on passe à autre chose. Et c'est ça tout le temps : bref c'est assez pauvre, même pour un simple divertissement.

On se rattrape donc avec la partie graphique ? Comme d'habitude avec les productions McFarlane, me répondrez-vous sarcastiquement ! C'est vraiment un peu le cas, oui, il faut le dire. Bon, il faut accepter l'encrage sans finesse aucune d'Adelso Corona. Mais en soi, le dessin de Brett Booth a une certaine gueule. On voit que le gars s'applique, c'est indéniable, même si son style se révèle vite un peu redondant. C'est du bas du front, mais on avait compris que ce titre c'était ça. Voire même un peu trop, parce que franchement ça ne va pas haut. Mais je peux comprendre que ça puisse plaire. D'autant plus que la colorisation d'Ivan Nunes est comme on l'a vu précédemment impressionnante. À noter des pages de flashbacks grattées par Von Randal. Les habituelles couvertures en bonus, puis le récap' des autres albums sortis. Et l'on referme le bouquin, forcément un peu déçu de tant de bêtise et de vide, bien que visuellement ça le fasse. Et malgré le constat de médiocrité, on continue...