Bloodstrike #7 : 'Changing of the Guard'Janvier 1994 - 17 pages + 'A story of the Knight chapter 5' 7 pages sur 36 pages - 1.95 $ - couv' de Jae Lee
Scénario et mise en page: Eric Stephenson
Dessin: Richard Horie
Encrage: Danny Miki & Tim Townsend
Couleur: Gloria Vasquez, Sam Parsons & Byron Talman
Séparation couleur: Exteme Color
Bloodstrike #8 : 'Sleeping & Walking'Février 1994 - 21 pages de BD sur 36 - 1.95 $ - couv' de Jae Lee
Scénario et mise en page: Eric Stephenson
Dessin: Richard Horie
Encrage: Tim Townsend & Marlo Alquiza
Couleur: Gloria Vasquez
Séparation couleur: Exteme Color
Je ne vais pas résumer l'histoire, mon compadre
gng_nation l'a fait à l'époque, et il s'en tire bien mieux que moi dans cet exercice concernant l'exhaustivité. Je vous renvois donc aux écrits ci-dessus pour cela. Non, je vais seulement me contenter d'additionner mon avis au sien.
Que dire ? Pour être concis, je dirais qu'on a peut-être là un exemple du pire de chez Extreme Studios. Mais vous me connaissez, je ne peux me résoudre à me contenter de cette seule phrase assassine. D'autant que si l'on considère le scénario, j'aurais bien du mal à déclarer qu'il est mauvais. D'autant plus que pour une fois, il ne met pas l'action débilitante au coeur de ce qui lui sert d'intrigue. Ce qui est suffisamment rare dans une production Rob Liefeld pour être signalé. Peut-être est-ce dû au fait que le Liefeld en question n'a pas mis son nez dans les feuilles de son compère Eric Stephenson. L'actuel gérant de Image Comics nous conte ici l'arrivée de Chapel au sein du groupe Bloodstrike, et toutes les querelles qui vont avec. Car les personnages sont hauts en couleur, mais pas autant que le taciturne Chapel.
Aussi agréable et solide soit-il, le scénario n'en est pas pour autant mémorable. Parce qu'il ne raconte pas grand chose au final.
Et encore moins en ce qui nous concerne, nous fans de
Spawn, ici dans l'optique de lire la moindre de ses apparitions.
Le personnage ainsi que son univers ont été pas mal employé dans les titres de Extreme Studios, en premier lieu parce que Todd McFarlane a décidé d'incorporer le personnage de Chapel dans le passé de son personnage. Dans
Bloodstrike #7, seule une briève allusion via une bulle de dialogue est à relever. Dans
Bloodstrike #8, c'est dans une scène de cauchemar au début que la présence de Spawn est à noter. Pas le vrai personnage, donc. Mais ce dont il est question dans ces deux pages est entièrement révélateur des intrigues de l'époque. Al Simmons/Spawn, ayant découvert que c'est son ex-pote de combat Chapel qui l'a tué, le retrouve au sein des Youngblood, se fighte avec lui, et se venge en transformant son fameux maquillage de tête de mort... en marque permanente (
voir Spawn #12 et #13) ! Spawn, où plutôt son avatar fantasmagorique, lui fait comprendre qu'il ne peut en vouloir qu'a lui-même, que même s'il obéissait à Jason Wynn, c'est lui et lui seul qui a décidé d'assassiner son ami. Et donc qu'il mérite cette marque hideuse qui le défigure et qui le fait déprimer... Auquel vient s'ajouter le fait qu'il vient d'apprendre que le gouvernement lui a inoculé le virus du Sida (
voir Youngblood: Strikefile #1 à #3).
Même si ce qui est dit dans ces deux pages est totalement raccord avec la continuité (enfin, celle de l'époque pour être plus exact), c'est bien mince, et le fait que Spawn soit ici une manifestation dans un rêve, atténue la quelconque importance de cet inédit V.O. Et en tout cas, vous pouvez vous passer allègrement du
#7.
D'autant que là où le bas blesse, c'est la partie graphique. Liefeld recrutait des apprentis dessineux amateurs, sans réel style affirmé ni expérience, qui prenaient exemple sur leur patron pour noircir leurs pages. Vous serez d'accord, c'est loin d'être le meilleur conseil pour accoucher du bon boulot. Ici, Richard Horie semble faire ses débuts. On ne distingue pas le plaisir coupable que l'on a pu voir dans
Operation: Knightsrike. C'est impersonnel, laid à tous les niveaux, en un mot : nul ! Oui, là-dessus, je ne développe pas plus, non par féniantise, mais plutôt par incapacité à m'étendre sur une telle purge graphique !