Bien découragé par le départ de Jenkins et Meyers, j'ai finalement terminé la Satan Wars ... Et le résultat m'attriste profondément.
Cet "arc" s'étend officiellement du #258 au #262 et a pour prétention de confronter Spawn à Satan, comme son titre particulièrement subtil l'explicite suffisamment. A mon humble avis, le #258 est tout à faire représentatif de ce qu'on va endurer jusqu'à la conclusion. Parlons chiffres : Sur 18 pages, 15 pages sont sans aucune ligne de dialogue et présentent Spawn tabasser du démon sans que la partie artistique soit d'un quelconque intérêt. 15 pages vides. Sur les 3 pages restantes, on compte une demi-douzaine de lignes de narration racontent très exactement la même chose de la première à la dernière page.
Le reste de l'arc est tout aussi affligeant, et ce malgré le fait que l'on compte deux auteurs au scénario. Tout n'est qu'une succession d'affrontements inintéressants et totalement desservis par un découpage et une narration brouillons où le peu de texte qu'on offre au lecteur pour le stimuler ne consiste qu'en une série de menaces des antagonistes au protagonistes, et vice-versa, ainsi que les mêmes phrases répétées inlassablement dans les différents numéros. Les mêmes. foutues. phrases.
Mention spéciale à un acte totalement gratuit au moment le plus improbable et ridicule qui, à mon sens, ruine une des plus belles relation dans le monde du comic-book.
Graphiquement, je ne sais pas trop quoi penser. Malgré quelques rares fulgurances qui font plaisir, ça reste très moyen.
Cela me coûte de l'admettre mais, comme un autre membre le disait sur le topic Delcourt, je pense que Spawn est mort, et qu'on continue à traîner son cadavre pathétique en pensant qu'il va soudainement retrouver sa superbe d'antan. Je pense sincèrement que Todd McFarlane devrait mettre un terme et apporter une conclusion à l'histoire de Simmons et relancer la licence à travers des Elseworlds ou des OGN écrits par des artistes talentueux ... Pourquoi ne pas relancer Grant Morrison sur le sujet tiens ?
Je ne pensais pas dire ça, mais je regrette presque l'ère Jim Downing.