CELESTINEpersonnage créé par Alan Moore - mini-série en 2 épisodes - Image
à placer entre Violator vs Badrock et Angela/Glory: Rage of Angels puis Glory/Celestine
Celestine #1 : ‘Devil Wings’
mai 1996 - 25 pages de BD sur 36 - 2.50 $ - couv’ de Pat LeeScénario: Warren Ellis
Dessin: Pat Lee
Encrage: Al Vey, Sean Parsons & Norm Rapmund
Couleur: Dan Shadian
Séparations couleurs: Extreme Color
Celestine #2 : ‘Angel Fire’
juin 1996 - 25 pages de BD sur 36 - 2.50 $ - couv’ de Pat LeeScénario: Warren Ellis
Dessin: Pat Lee
Encrage: Mike Miller & Norm Rapmund
Couleur: Dan Shadian
Séparations couleurs: Extreme Color
De quoi parle-t-on ?Rob Liefeld aura passé sa carrière à être méchamment critiqué par tout le monde et même ceux qui n’ont jamais ouvert un de ses comics, mais en tout cas, en tant que fans de Spawn et de tout ce qui le touche, on ne peut pas lui jeter la pierre. Alors que les débordements sont finalement rares sur le long terme chez TMP, il aura développé pas mal de chose concernant son univers au sein de son studio Extreme.
Et l’histoire qui nous intéresse aujourd’hui s’inscrit en plus dans un long cheminement logique. Jugez plutôt : une mini-série
Violator chez TMP écrite par le grand barbu britannique Alan Moore, Extreme publie la suite, et même plusieurs !
Violator vs Badrock, puis
Celestine, puis le crossover
Rage of Angels, puis
Glory/Celestine : tout cela se suit !
D’ailleurs il est marrant de voir que niveau scénar’, les auteurs anglais réputés y ont la part belle. Une nouvelle fois, jugez plutôt : Neil Gaiman crée Angela et ses collègues (dans un épisode de
Spawn et la mini
Angela), Alan Moore crée l’ange-qui-faut-pas-faire-chier Celestine (dans la mini
Violator vs Badrock)… et pour raconter le voyage en enfer de la demoiselle, c’est un certain Warren Ellis qui s’y colle (dans
Celestine ici traité) !
Warrent Ellis, pour les ignares, est un des scénaristes les plus réputés du médium - à l’instar de ses compatriotes pré-cités -, dont on peut citer pêle-mêle :
Stormwatch, the Authority, Transmetropolitan, Planetary, Global Frequency, etc (titres les plus célèbres d’une liste non exhaustive, l’auteur étant très prolifique).
Venons en sujet, voulez-vous ?Bon, donc Celestine crève dans
Violator vs Badrock, et dans sa mini-série de seulement deux épisodes, elles descend tout droit en Enfer. Que nous compte alors ces deux numéros ? Ben ce que je viens de vous dire. Ouais, pas grand-chose de plus. Celestine, dépitée, est martyrisée aussi bien physiquement que moralement par des démons. A la surface, un type farfelu veut la sauver, mais une envoyée de l’Enfer (seul réel personnage qui vaut son petit pesant de cacahuète) et même des collègues du paradis veulent qu’elle reste au plus profond des entrailles de la terre. Car Celestine est quand même légèrement timbrée, qui n’hésite pas à trucider ses consœurs pour faire plaisir à son dieu. Sauf que c’est justement lui qui veut qu’elle croupisse en Enfer, ce qui n’a pas fini de la tourmenter !
Deux épisodes pour ne rien raconter de significatif ou presque, voilà ce que propose le titre
Celestine. Warren Ellis essaye bien de lorgner vers des thèmes déjà évoqués par Moore dans cet univers, mais cela reste hélas des plus soporifiques. Si ce n’est lorsque qu’il se concentre sur ce qu’il se passe à la surface, dans la deuxième moitié du #2. Ce qui nous vaut quelques dialogues truculents ponctuant une débauche de gore gratuite mais défoulante.
Côté graphique… c’est la catastrophe !!! A la limite les couvertures ont un minimum de gueule. Mais l’intérieur… Pat Lee n’est pas un artiste des plus appréciés (je ne parle pas de ses récentes pratiques honteuses, là n’est pas le sujet), mais même au tout début de sa carrière, on ne peut pas dire que son style soit très engageant.
Niveau narration, on a connu plus clair. Niveau anatomie, euh, aussi. Celestine passe son temps trèèèèès court vêtue, mais le tâcheron ne sait même pas rendre son dessin attrayant. Un comble. On ne peut même pas se rattraper en se faisant plaisir aux nyeux. Bon ben tant pis…
En bref, le verdict ?Sur un canevas des plus creux, Ellis essaye de profiter du caractère particulier du personnage… mais le résultat manque néanmoins d’intérêt… Il essaie de se rattraper en partant en vrille sur la fin… marrant, mais donc, au final, on a quoi ?
Ben on a deux épisodes mineurs aussitôt lus aussitôt oubliés, qui ne réussissent même pas à égayer la rétine, because Pat Lee fait du Z de chez Z. Mais bon, l’idée même de raconter ce moment précis de la vie du personnage était-elle vraiment utile ? Je ne pense pas…