Chapel Vol.2 #5 :Décembre 1995 - 21 pages de BD sur 36 - 2.50 $ - Image - couv’ de Calvin Irving
Histoire: Brian Witten
Scénario: Robert Napton
Mise en page: Richard Horie
Dessin et encrage: Calvin Irving, Richard Horie & Dietrich Smith
Couleur: Laura Rhode
Séparations couleur: Extreme Color & Quantum Color FX
Résumé :Lord
Chapel surgit sur Terre via le volcan du Mont Saint-Hélène, près de Washington.
Chapel et Spawn se castagnent à mains nues sur les toits des immeubles New Yorkais.
Cogliostro les interrompt et leur demande de s’unir pour repousser la menace Lord
Chapel.
Mon avis :Voilà sans doute l’épisode le plus facile à résumer de toute la série. En effet, hormis l’apparition concrète de Lord
Chapel sur Terre, après les visions de
Chapel dans les épisodes précédents de la série, ce
#5 orné d’une couverture wraparound mettant face à face les deux éternels antagonistes, ne se révèle qu’être une baston étalée sur de grandes cases, de deux personnages énervés qui comptent leurs mots.
Très vite lu, donc, mais pas dénué d’une efficacité certaine. La conjugaison de Calvin Irving et Richard Horie donne un dessin mastoc comme il faut. Même si ça passe trop vite et que la justification m’échappe, cela se révèle être du pain béni pour les vieux fans de Spawn comme moi qui rêvaient jadis d’une vraie castagne entre Al Simmons et son tueur, en dehors de celle de
Spawn #13 (en VF, en kiosque le n°6 de Semic, en librairie le tome 3 de Béthy ou le tome 1 de Delcourt).
Chapel Vol.2 #6 : ‘TKO’Février 1996 - 23 pages de BD sur 36 - 2.50 $ - Image - couv’ de Richard Horie
Histoire: Brian Witten
Scénario: Robert Napton
Mise en page: Richard Horie
Dessin et encrage: Dietrich Smith
Couleur: Laura Rhode
Séparations couleur: Quantum Color FX
Résumé :Spawn et
Chapel font équipe et se rendent à l’intérieur de la ville transformée en Enfer sur Terre. Ils font d’abord face à des démons mais réussissent à s’en débarrasser non sans se servir de leur armes moyen-âgeuses. Ils font ensuite bien sûr face à Lord
Chapel. Alors que Spawn se téléporte avec une idée en tête,
Chapel et son côté obscur personnifié en géant démoniaque se prêtent à une joute verbale,
Chapel refusant de se laisser aller à embrasser ses pires pulsions. Pendant ce temps, Spawn inverse le fonctionnement de la porte. Les démons et Lord
Chapel sont ainsi aspirés dans les limbes. Tout est bien qui finit bien.
Mon avis :Spawn et
Chapel font équipe ? C’est là la faute qui entache cet épisode. Qu’ils s’unissent de force pour contrer cette menace, oui je veux bien. Mais il aurait fallu en toute logique que cette alliance amène des prises de becs, que dis-je, des rancœurs brutales. Alors qu’ils se fritaient comme il faut dans l’épisode précédent, maintenant ils vont main dans la main remplir cette mission au nom du bien de l’humanité, copain copain, gentils l’un envers l’autre comme c’est pas permis. Les auteurs ont temporairement oublié les caractères des deux personnages.
Hormis ce mauvais point, l’épisode ne souffre pas d’autres défauts majeurs. Le scénario bien que sans réelles surprises se laisse lire sans souci. Le dessin bien que pas assez agressif à mon goût n’est pas honteux.
Chapel Vol.2 #7 : ‘Shadowhunt part 2: Hunted’Avril 1996 - 22 pages de BD sur 36 - 2.50 $ - Image
Histoire: Jim Valentino & Robert Loren Fleming
Scénario: Robert Loren Fleming
Dessin: Richard Horie
Encrage: Eric Cannon, Sean Parsons & Lary Stucker
Couleur: Laura Rhode
Séparations couleur: Extreme Color
Résumé :Flanqué d’une agente du F.B.I. sacrément collante,
Chapel part à la chasse du robot à l’effigie de ShadowHawk qui tue tout le monde sur son passage. Il lui balance un missile alors qu’il s’attaquait à des flics. Les deux se battent sur les toits. Après un bon moment, laissant
Chapel en sang, l’agente et ses collègues lui sauve la mise. Vraiment ? Après une mystérieuse, ce qui sort de la poussière à une armada d’armes.
Chapel est le vainqueur ? Non, c’est le robot ShadowHawk qui émerge, ayant pris possession de l’arsenal de
Chapel.
Mon avis :La partie graphique se tient. Le scénario, bien entendu orienté 100 % action, aussi - si l'on oublie la misogynie embarrassante.
Cet épisode est le seul à ne faire aucune allusion à Al Simmons/Spawn ou Lord
Chapel.
___Chapel Vol.3 #2 :Septembre 1997 - 22 pages de BD sur 36 - 2.99 $ - Awesome
Scénario: Robert Napton
Dessin: John Stinsman
Encrage: Lary Stucker & Livesay
Couleur: Tanya & Richard Horie
Résumé :En 1989,
Chapel est envoyé en mission sur une île au large de l’Afrique, afin de retrouver un sérum capital volé par Kustan Hakmed, un ex-collègue devenu chef de guerre. Sur place,
Chapel tue les gardes et les scientifiques, récupère le sérum volé et brûle la base. Dans la forêt, il est intercepté par Hakmed qui tente de le tuer par strangulation. Il riposte et les deux se tannent. Dans la bagarre, les deux sont séparés.
Chapel doit néanmoins se rendre au point de rendez-vous pour extraction. Au moment de monter dans l’hélico, Hakmed refait surface et lui tire une balle dans la jambe.
Chapel prend le contrôle de l’hélico, fait demi-tour et mitraille sa némésis, lui faisant éparpiller les tripes en éclats.
De retour aux Etat-Unis,
Chapel est sommé, pour sa prochaine et dernière mission, d’éliminer… son meilleur ami, Al Simmons !
Mon avis :Un bon petit récit qui, s’il n’a pas inventé la poudre, se tient bien. Le scénariste Robert Napton est ici sur des sentiers battus, mais s’en tire convenablement en explorant suffisamment les différents éléments de son histoire. Simple mais bien écrit. Le dessin est de John Stinsman, un dessin loin d’être révolutionnaire, sans réelle personnalité, mais qui a au moins le mérite d’offrir des planches tout à fait convenables dans le premier tiers de l’épisode. Le reste, c’est clairement plus bâclé. Et il est vrai que l’encrage minimaliste allié à un dessin qui manque de caractère, ça fait un décalage entre ce récit d’action et une partie graphique sage.
Reste que cet épisode
(dont je viens à l’instant sans faire exprès de déchirer un morceau de la quatrième de couv’ avec le scotch de la pochette plastique protectrice, aaargh!), qui peut se savourer en tant qu’histoire complète, est agréable à lire. Pas original, mais solide et efficace. En ce qui nous concerne, la surprise vient à la toute fin. Hormis le fait que
Chapel veuille raccrocher après une dernière mission, même chose pour Al Simmons dans le cadre du film
Spawn de la même année, c’est la toute dernière page/case qu’il faut retenir. Une splash-page d’un portrait de
Chapel, circonspect, qui vient d’apprendre qu’il doit tuer son meilleur ami, qui nous le savons est Al Simmons qui deviendra Spawn. Le boss/commanditaire n’est pas identifié, et le nom Simmons n’est pas écrit, pour raison de droits, mais le texte est sans équivoque pour les connaisseurs : «
I dont’ believe it… You want me to kill my best friend… You want me to kill… Al ?! »
___
Avis général / Conclusion :Voilà, 10 épisodes de
Chapel dans son titre solo, à travers 3 volumes, une mini-série, une série et un épisode isolé plus tardif. Soldat, mercenaire, assassin de son meilleur ami Al Simmons qui deviendra Spawn, membre de Knightstrike, Youngblood et Bloodstrike… Hormis les jolis efforts du détaillé Tom Tenney et du solide et efficace (sur ces épisodes-ci en tout cas) Richard Horie, la partie graphique n’est pas mémorable. Certes le style de Calvin Irving se détache du tout venant des comics de l’époque, mais il se révèle rapidement trop brouillon, malgré un impact qui fait parfois mouche.
Côté écrits, on a ce que l’on attend d’un tel titre, à savoir que tout est prétexte à de l’action musclée. Les neurones sont au repos, c’est juste phrases qui tuent et gros flingues. Que ce soit Brian Witten ou Robert Napton, ils s’amusent comme des petits fous. Reste néanmoins que j’aurais aimé que ce titre d’action soit plus poussé, plus développé. J’ai l’impression que vu le concept et le potentiel, ça aurait pu être plus bourrin, plus fou. J’ai eu l’impression que la plupart du temps, les scénaristes se sentaient freiné, peut-être par un dictat éditorial, les obligeant à passer par des étapes imposées. Aussi,
Chapel aurait pu se montrer plus over the top, passé les premiers épisodes. Heureusement,
Chapel reste malgré tout un plaisir coupable, c** et mal torché, mais bien défoulant.
Pour les complétistes dans hardcore de
Spawn, chercher à tout pris à posséder toutes les apparitions de
Chapel, qui demeure tout de même le tueur de Al Simmons/Spawn au début des 90’s, n’est sans doute pas obligatoire. Les allusions à Spawn dans le Vol.1 ne se font qu’à la première et à la dernière page. Les visions cauchemardesques de Lord
Chapel sont anecdotiques dans les épisodes de la série. Reste alors
les #5 et #6, où
Chapel et Spawn s’affrontent puis s’allient face à la menace tangible de Lord
Chapel. (Pour rappel, Lord
Chapel est la personnification du côté obscur de
Chapel, qui s’est suicidé - dans
Youngblood Vol.1 #10 - avec la vive envie d’aller en Enfer pour devenir un Hellspawn et ainsi posséder les pouvoirs de l’homme qu’il a tué, son meilleur ami qu’il a trahit.)
Le #5 est une baston aussi vite expédiée que fort efficace.
Le #6 repose sur une alliance contre nature qui oublie de tenir compte du caractère des deux personnages, mais se révèle au final un récit qui se laisse lire.
- Duke_Oliver -