CEREBUS #276

CEREBUS #276 : ‘Latter Days 11’
Mars 2002 - 20 pages de BD sur 36 - noir et blanc - Aardvark-Vanaheim Inc. (Canada)
Création et scénario: Dave Sim
Dessin et encrage: Dave Sim (personnages) & Gerhard (décors)

Normalement, dans une chronique, après les crédits et avant mon avis, je propose un résumé de l’épisode. Ici, la tâche me paraît à peu près insurmontable car, voyez-vous, je n’ai à peu près rien compris ! Voilà qui est dit !

Cerebus est un animal personnifié, principal personnage de la série éponyme, création du canadien Dave Sim. Commentateur de tout ce qui lui passe par la tête et donc par la même occasion avatar de son auteur, il faut noter que Cerebus détient le record de la série indépendante la plus longue, avec pas moins de 300 épisodes sur environ 25 ans de publication.

Un record que veut battre Todd McFarlane avec Spawn. Car oui, il faut bien en venir à parler de Spawn. Les lecteurs de la première heure se souviennent de Dave Sim et de Cerebus. Aux débuts de sa série, McFarlane (lui-même d’origine canadienne, il faut le rapeller) fait appel à des pointures pour développer sa création. C’est ainsi que Alan Moore, Neil Gaiman, Dave Sim puis Frank Miller signeront chacun le scénario d’un épisode, à savoir les #8, #9, #10 et #11.

Spawn #10, donc, uniquement paru en VF dans le n°5 de Semic. Un épisode atypique, puisque Dave Sim livre un constat sur la création et le business dans les comics. Des allégories qui s’étendent aussi sur la fin de l’épisode, avec Spawn et Cyan qui se transforment en Todd McFarlane et sa fille Cyan. Et l’apparition d’un Cerebus qui guide notre Spawn.

Une décennie plus tard, Dave Sim fait l’inverse en incorporant les créations de McFarlane dans l’épisode du jour. Ou presque. En fait, Cerebus, plâtré, se confectionne un costume tel que vous pouvez le voir sur la couverture ci-dessus. Avec longue cape, chaînes, crânes et symbole sur le visage. Il sort de sa maison et fait face à plein de pères tenant leurs progénitures respectives. Dont Todd McFarlane et sa fille Cyan.
Sauf qu’il n’y a pas de Spawn mais un… Spore. Avec Todd ‘Farlane’ McSpahn et sa petite… Magenta.
McSpahn qui déclame un monologue aussi incompréhensible que les autres textes. Pourquoi ? Parce que c’est écrit dans une sorte d’argot, ou alors un langage moins commun, ou alors Canadien !?!

Bref, une lecture très difficile, voire carrément incompréhensible pour moi. Dommage.
La partie graphique est quant à elle remarquable. La narration inclus des cases non dessinées qui sont en fait des textes. Les dessins sont superbes de finesse et de précision dans le trait. Enfin, le lettrage est de toute beauté, et on le doit à Dave Sim lui-même.
Le dernier tiers du comic n’a rien à voir, puisqu’il s’agit de la première partie d’un essai en prose sur l’Islam signé Dave Sim. Encore les pensées brutes d’un auteur qui n’a pas sa langue dans sa poche, et qui a une personnalité bien personnelle.