SPAWN : RENAISSANCE (librairie Delcourt)

Spawn : Renaissance tome 10 :
sortie prévue le Mercredi 20 Avril 2022 - éditions Delcourt - collection Contrebande
album librairie cartonné couleur format comics - 160 pages - 15,95 €uros
contient 6 épisodes : Spawn #308 à #313 - arcs 'Consequence of Sin', 'The Storm' et 'Cult of Omega' (de Juillet à Décembre 2020)
créé par et couverture de Todd McFarlane

Scénario : Todd McFarlane
Dessin et encrage : Carlo Barberi, Ken Lashley et Jim Muniz
Couleurs : Peter Steigerwald et Jay David Ramos

Le pitch : « La série créée par Todd McFarlane en 1992 se poursuit avec son créateur toujours aux commandes ! Les répercutions des actions menées par Spawn depuis le #300 sont terribles ! Al Simmons a vu l'avenir... Chaque victoire et chaque défaite change son destin et celui du monde. L'avenir est incertain et l'héritage du Medieval Spawn est en question. Spawn, She-Spawn et le Reaper passent à l'offensive. Quand un allié de longue date révèle son vrai visage, Cogliostro recrute aussi le Gunslinger Spawn ! »

Lisez les premières pages par Todd McFarlane & Ken Lashley :


Toutes les couvertures originales par Todd McFarlane, Francesco Mattina, Björn Barends, Ken Lashley, Gerardo Zaffino, Carlo Baberi, Tonton Revolver et Greg Capullo :

Comme à chaque nouvelle approche d'un nouveau tome VF de la sortie, j'ai très hâte de le lire. Mais là, après lecture, force est de constater que je ne peux me résoudre qu'à vous bassiner à plagier mes critiques des opus précédents. En effet, ça renferme de nouveau les mêmes innombrables défauts honteux - dus à l'écriture de Todd McFarlane -, ainsi que les mêmes qualités formelles - dues à la partie graphique de haut niveau.

On commence donc, comme à chaque fois, par ce qui fait mal. Ce qui blesse, en profondeur. D'autant que cela fait longtemps, et que là c'est plus évident que jamais. Oui, je vais un peu répéter ce que j'écris depuis quelque temps. Hélas, j'en suis désolé, mais le constat restant le même, ce n'est que des plus logiques. Ce que fait Todd McFarlane n'a ni queue ni tête, et ce à tous les niveaux. Il ne sait clairement pas où il va. Ou alors si, mais de manière très vague, floue. Absolument pas précise ni détaillée : ce qui se répercute encore plus dans ce qui nous est donné à lire. Du coup, on a vraiment l'impression que chaque scène qui s'enchaîne semble totalement improvisée, sans but, ni à court ni à long terme. Cela en résulte en de terribles frustrations de lecture, allant d'idées introduites mais pas développées, à des personnages apparaissant comme un cheveu dans la soupe sans explications. Il y a alors tout pour que l'on ne comprenne à peu près pas grand chose !

Todd McFarlane pourrait se rattraper de son histoire qui manque cruellement de fondations solides, par un texte construit et instructif. Mais là aussi, c'est pareil, c'est le même écueil : il a beau écrire, il n'écrit que du vent, accumulation de dialogues complètement vides. Ça ne fait que teaser du mystère, mais à trop en faire, on voit bien qu'il n'y a rien derrière, que ça n'amène à rien. Du coup, alors qu'il suffirait tout simplement de le faire pour que tout soit limpide à comprendre et agréable à suivre ; McFarlane laisse tout en surface, ne creuse rien : on ne saisit pas la raison des agissements des personnages, on ne sait pas d'où sortent les évolutions de certains, on ne comprend pas pourquoi plusieurs événements se passent, et on n'a pas les tenants et aboutissants des actions que l'on est amené à observer dans ces épisodes. Bref, l'écriture improvisée par le vide ne mène nulle part, le texte devient ridicule à s'efforcer de ne rien dire, et la lecture n'en est que plus laborieuse.

Mais alors, pourquoi continue-t-on à lire Spawn, malgré tous ces défauts évoqués ci-dessus ? Parce que si dans la forme c'est le naufrage à tous les étages, on devine que derrière il y a malgré tout des bribes d'idées pas mauvaises en soi qui tiennent en haleine, tout comme l'on est attaché à ces personnages depuis toutes ces nombreuses années de développement de cet univers. Et parce que ces faiblesses sont contrebalancées par des qualités graphiques, toujours indéniables - et ce tome-ci en est un nouvel exemple équivoque.
L'album s'ouvre sur deux épisodes croqués par Ken Lashley, qui aurait bien aimé rester plus longtemps sur le titre. Son art est efficace, et son interprétation du Gunslinger Spawn, qui fait son retour pour durer ici (ce n'est pas un spoiler, cf. la couverture), en mode cadavérique, est vraiment cool est pertinente. (Pour l'anecdote, le personnage est curieusement traduit le Spawn Pistolero !)
Le peu connu Jim Muniz vient ensuite gratter un épisode. Un style brut franchement pas inintéressant, avec ses qualités et ses défauts, qui propose également des cases marquantes.
Arrive alors celui qui va rester plus longtemps, et qui est toujours là : le dessinateur Carlo Barberi. Pour être honnête, j'avais un peu peur d'avoir un peu de mal à m'acclimater à un trait plus cartoony sur cette série, surtout après les styles très horrifiques et à propos précédents. Mais finalement, le verdict est particulièrement enthousiasmant. L'artiste a de la bouteille, et il a un style très maîtrisé. Certes, ça peut s'apparenter plus à du comics mainstream et grand public, mais en fait c'est très appliqué. Ses personnages sont aussi massifs qu'expressifs, ses décors généreux, sa narration sans faille, son encrage détaillé. Et de plus, la colorisation lui sied bien. Bref, c'est appliqué, c'est un très bonne surprise, ça passe très bien, je suis rassuré et conquis.

Spawn : Renaissance tome 11 :
sortie prévue le Mercredi 07 Septembre 2022 - éd. Delcourt - coll. Contrebande
album librairie cartonné format comics - 192 pages - 15,95 €uros
contient les épisodes Spawn #314 à #320 : arc 'Chain Gang' (de Janvier à Juillet 2021)
Spawn créé par Todd McFarlane - couverture de Björn Barends

Scénario : Todd McFarlane
Dessin et encrage : Carlo Barberi
Couleurs : Jay David Ramos et Andrew Dalhouse

Le pitch : «  La série créée par Todd McFarlane en 1992 se poursuit avec son créateur toujours aux commandes ! En cette année du 30e anniversaire de la série, l'univers de Spawn est en pleine expansion ! Spawn et Overt-Kill se retrouvent sur une île mystérieuse où ils sont confronté à un ennemi d'une puissance colossale, Monolith. Mais ce dernier n'est que le serviteur de Spawn Omega, qui capture Spawn. Heureusement, Medieval Spawn lui vient en aide... »

Lisez les premières pages :


Couvertures originales - par Francesco Mattina, Todd McFarlane, Greg Capullo, Tonton Revolver, Björn Barends et Stephen Segovia :

J'ai reçu et lu ce week-end ce Spawn : Renaissance tome 11 fraîchement sorti chez Delcourt. Comm d'hab', l'album bénéficie d'une impression et d'un papier qui frisent la perfection, avec une couverture en dur de toute beauté. Et pas comme d'hab' (j'exagère un peu)... j'en ai bien apprécié la lecture, dis-donc !

Certes, Todd McFarlane continue dans la droite lignée de ses nombreux travers. Le texte de narration est omniprésent : s'il n'est pas autant désagréable que d'habitude, il n'en demeure pas moins qu'au final il est le plus souvent inutile, et brasse pas mal de vide. Un peu comme beaucoup de dialogues, tiens, d'ailleurs. Mais bon, ça passe, parce que ça se laisse lire agréablement, et que c'est un moyen comme un autre de démontrer une certaine générosité, tout en temporisant. Car le rythme est ici assez décompressé. Ce qui n'empêche pas de s'y passer pas mal de choses, entre gigantesques bastons entre Spawns dans la première moitié, traque dans l'obuscurité dans la seconde, et le tout soupoudré de bonnes idées régulières.

Oui, vous avez bien lu, contrairement à mes sampiternelles critiques précédentes, j'avoue ici que j'ai passé un bon moment avec ce nouveau tome. Pas qu'il s'y passe beaucoup de choses primordiales, mais mine de rien, le plan de reconquête des fans de la part de McFarlane se met méthodiquement en place. Et malgré les limites du gars, il faut le dire : ça marche. Cet album me fait de nouveau aimer cet univers, et cette perspective est excitante. S'il y a eu des hauts et des bas, là on remonte vers les sommets et c'est tant mieux. Cela reste encore un peu aléatoire et décousu, bien sûr, mais ne boudons pas notre plaisir.

Il faut dire aussi que le McFarlane arrive toujours à s'entourer d'artistes exceptionnels, qui se vouent à leur tâche. Franchement, vous n'avez qu'à dérouler la liste qui a défilé sur la série et ses spin-offs depuis 30 ans : on a toujours eu de la chance. Et c'est encore mieux quand ils restent pour de longs runs. Ce qui est/sera la cas encore cette fois-ci avec Carlo Barberi. Son style pouvait faire penser qu'il n'était pas le plus adapté à un titre horrifique, par sa rondeur cartoonesque. Mais l'application de l'encrage, présentant des poses solides, des ambiances maîtrisées et des mises en pages réfléchies remporte l'adhésion. D'autant plus que la belle colorisation de Jay David Ramos renforce cette approche mélant atmosphère lugubre et personnages costumés.

Bref, vous l'aurez compris, dans cet 11ème opus, Todd McFarlane essaie de réduire ses scories et de travailler ses scènes. Il y réussit, porté par un dessinateur, Carlo Barberi, qui fourni un travail d'orfèvre remarquable. C'est efficace, et cette qualité fait du bien. C'est intéressant, est on attend la suite avec impatience du coup... Qui arrivera très vite, dès ce mois-ci, avec King Spawn tome 1 par Sean Lewis & Javier Fernandez !

Déjà le 12ème tome de Spawn : Renaissance, soit la traduction par Delcourt de la série Spawn à partir de l'épisode #251. L'écart avec la publication américaine est d'un an pile. Ici le dessinateur mexicain Carlo Barberi et le coloriste Jay David Ramos sont toujours à la barre graphique de la série (c'est toujours le cas aujourd'hui d'ailleurs), et Todd McFarlane se fait aider du scénariste irlandais Rory McConville (qui officie sur la série Image Time Before Time créée par Declan Shalvey). Notez que la couverture, comme les prochains tomes respectifs des autres séries Spawniennes, est une œuvre exclusive que l'on doit au Français Paul Renaud.


Spawn : Renaissance tome 12 :
sortie prévue le Mercredi 08 Mars 2023 - éd. Delcourt - coll. Contrebande
album librairie cartonné format comics - 160 pages - 15.95 €uros
contient les épisodes Spawn #321 à #326 (de Septembre 2021 à Février 2022)
Couverture exclusive de Paul Renaud - Spawn créé par Todd McFarlane

Scénario : Todd McFarlane et Rory McConville
Dessin et encrage : Carlo Barberi et Thomas Nachlik
Couleur : Jay David Ramos, Andrew Dalhouse et Nikos Koutsis

Le pitch : « La série créée par Todd McFarlane en 1992 se poursuit avec son créateur toujours aux commandes ! À l'occasion du 30e anniversaire de la série, l'univers de Spawn est en pleine expansion ! Spawn - alias Al Simmons - est confronté à d'étranges phénomènes. Soudain, une petite ville subit un black-out total. Lorsque l'électricité est restaurée, tous les habitants de la ville ont disparu ! Spawn se lance à leur recherche afin de les retrouver. Ce qui l'attend est pour le moins inattendu... Sans parler d'un ennemi qu'il croyait disparu à tout jamais ! »

Preview :


Les couvertures originales de Björn Barends, Todd McFarlane, Francesco Mattina, Carlo Barberi et Don Aguillo :

Tome 12 reçu et lu. J'avais franchement bien apprécié la lecture du tome précédent. Je suis heureux de constater que j'ai également pris du plaisir à lire celui-ci. En effet, si ce qui nous est conté n'est pas la même chose, on en retrouve les mêmes qualités et défauts.
Pour ce qui est des défauts, eh bien il faut dire que c'est encore et toujours un peu la même chose. Et d'ailleurs, ça commence de la plus mauvaise des manières dans les premières pages. Une énième dispute entre un Al Simmons au comportement abject et ses acolytes dont il ne fait pas cas. Le texte est vide, brasse du vent, et ne mène nulle part. À côté de ça, tout le reste relève le niveau, et même le texte surécrit, utilisant des expressions sybilines et absconses, qui ne font que révéler que Todd McFarlane brode sur des fondations pas construites, passent crême en comparaison. Il faut dire que dans la majorité, le scénario se révèle intéressant, avançant, enchaînant les scènes aussi captivantes que variées. Même s'il faut se coltiner de la torture extrême presque difficilement soutenable qui va très loin dans la première moitié de l'ouvrage, ainsi que l'apparition de personnages et d'intrigues d'on ne sait pas d'où elles viennent, ni où elles vont aussi d'ailleurs. Mais malgré des creux à sauter, c'est fait avec une générosité telle qu'on apprécie.

De générosité, il en est également question dans la partie graphique. Carlo Barberi, l'actuel artiste de la série, vient avec son style plus rond et cartoon que ce que l'on a l'habitude de voir ici. On pouvait alors craindre le décalage. Mais en fait, son expérience et son professionnalisme impressionnent. Car il se moule bien dans l'ambiance du titre, en ajoutant à la solidité indéniable de son trait et de sa narration, une appétence pour les détails et les aplats d'ombres. Même si son encrage est numérique, il est d'une finesse incroyable, qui fait que l'on ne peut être qu'en admiration éberluée devant les pages qui nous sont montrées là. Il est aussi soutenu par la colorisation experte de Jay David Ramos.
À noter que quelques pages sont grattées par Thomas Nachlik, là c'est de l'application à l'ordinateur pur jus. Et que le scénariste Rory McConville vient prêter main forte à un McFarlane trop occupé, à la fois par ses autres séries spin-off et par le reste de ses activités au sein de TMP.

Spawn : Renaissance tome 13 :
sortie prévue le Mercredi 20 Septembre 2023 - éd. Delcourt - coll. Contrebande
album librairie cartonné format comics - 144 pages - 15,95 €uros
contient les épisodes Spawn #327 au #332 (de Mars à Août 2022)
Spawn créé par Todd McFarlane - couverture de Paul Renaud

Histoire : Rory McConville
Dialogues : Rory McConville et Todd McFarlane
Dessin et encrage : Carlo Barberi et Thomas Nachlik (de Magnus Arts)
Couleurs : Jay David Ramos

Le pitch : « La série créée par Todd McFarlane en 1992 se poursuit avec son créateur toujours aux commandes ! C'est en l'occurrence tout l'univers de la série qui poursuit son expansion ! La guerre pour le contrôle des Zones Aveugles entre dans une nouvelle phase alors qu'une faction surprenante émerge, qui menace de déstabiliser les plans de Spawn pour débarrasser le monde des forces du Ciel et de l'Enfer. »

Les couvertures originales : par Don Aguillo, Todd McFarlane, Björn Barends, Valerio Giangiordano, Francesco Mattina, Kevin Keane, Carlo Barberi, Tonton Revolver et Leinil Yu.

Nouveau tome, et celui-ci est vraiment une bonne lecture. Il y a beaucoup de choses à se mettre sous la dent, il s'y passe beaucoup de choses, c'est généreux. Les nombreuses et diverses scènes s'enchaînent avec fluidité, c'est prenant. Il y a certes des moments attendus, dont on a l'habitude, des scènes convenues. Mais en parallèle de ces passages qui sonnent soap opera super-héroïque, en figurent aussi d'autres bien plus captivantes, qui agrippent notre intérêt sans nous relâcher. En cela, la seconde moitié de l'album est d'ailleurs meilleure que la première. On a les yeux écarquillés devant les rebondissements et révélations. À noter un épisode centré sur Cogliostro, nous révelant ses origines et son parcours. Du pain béni pour les fans de longue date, vous allez adorer À noter également que pour une fois, le texte, bien écrit, n'en fait pas des tonnes trop lourdes comme on a pu le remarquer dans des opus précédents. Même, bien que ça soit bien rempli, ça se lit trop vite. Parce que c'est bon.

Pour ce qui est de la partie graphique, c'est bien entendu de la top qualité. Bien qu'utilisant les facilités du numérique, Carlo Barberi abat continuellement du très bon boulot. Bonne narration, plans et cases variés, personnages bien construits, c'est du solide et du propre. On s'est fait à son style plus cartoony, grâce à son application dans les détails. Il incarne le côté fun, et est appuyé en cela par la colorisation de Jay David Ramos. C'est là aussi très coloré, détaillé et généreux. En résumé, voilà mine de rien un très bon cru. Il se lit facilement, les scènes s'enchaînent bien, l'action est omniprésente, c'est très focalisé sur le personnage en titre, la lecture est bonne. Du comme ça, on en reveut encore, on en redemande. En bonus, les couvertures. Et un article expliquant les zones aveugles, par Jean-François Porcherot. À noter enfin que la couverture exclusive de Paul Renaud a beau être belle... elle est mensongère et n'a aucun rapport avec l'intérieur - puisque She-Spawn n'y apparaît pas.

Après une année 2023 sur les chapeaux de roues niveau rythme de sorties frénétique, en 2024 l'éditeur freine suite aux plaintes de certains lecteurs qui n'arrivaient plus à suivre. Dommage, l'écart avec la version originale se creuse hélas donc de nouveau - nous avons alors plus d'un an de retard. Après un précédent tome confus dans sa première moitié puis palpitant dans sa seconde, que cela ne nous empêche pas de profiter de la lecture : je vous la souhaite bonne, et l'on se retrouvera pour partager nos avis.


Spawn : Renaissance tome 14 :
Sortie prévue le Mercredi 24 Avril 2024 - éd. Delcourt - coll. Contrebande
album librairie cartonné format comics - 128 pages - 15,95 €uros
contient les épisodes Spawn #333 à #338 (de Septembre 2022 à Février 2023)
Spawn créé par Todd McFarlane - couverture de Kibar

Histoire : Rory McConville
Dialogues : Rory McConville et Todd McFarlane
Dessin et encrage : Carlo Barberi
Couleurs : Jay David Ramos et Ulises Arreola

Le pitch : « Al Simmons est plus seul que jamais. Les alliés l'ont abandonné. De nouvelles menaces émergent et sa mission est mise en doute, sans qu'il sache s'il pourra faire face à ces dangers. Est-ce vraiment la fin de Spawn... ? C'est en tout cas un tournant pour Al Simmons. »

Découvrez les premières pages :


Couvertures originales : par Francesco Mattina, Carlo Barberi, Marcial Toledano, Sanford Greene, Raymond Gay, David Mack et Francesco Tomaselli

Reçu et lu hier. Encore un bon opus que ce tome 14 qui ne paye pourtant pas de mine.
La trame narrative demeure encore et toujours la même. La structure de l'histoire se contente de passer de scènes de dialogues nébuleuses à des scènes de bastonnades forcées. Dans le forme, à la surface, ce n'est rien de plus que cela. Encore et toujours la même chose sans intérêt ? Non ! Car si l'on est du coup dans un moule que l'on connaît par cœur, si l'on y regarde de plus prêt, le scénario arrive tout de même à nous tenir en haleine. Car les scénaristes Rory McConville et Todd McFarlane continuent d'avancer mine de rien, certes très lentement mais quand même, ce qui fait que ça se suit avec intérêt. Et surtout, dans ses sempiternels mystères vagues et zones d'ombres, ils ont la générosité d'y glisser à rythme régulier des éclaircissements, des rebondissements, des révelations. Certains points laissés en suspend sans explication il y a longtemps voient des explications et réponses poindre. Le caractère de chaque personnage est légèrement plus creusé, et d'ailleurs, cet album-ci est surtout marqué par le retour très inattendu d'un... et son parcours se tient !

Sur un canevas rebattu, les auteurs réussissent donc à encore garder notre intérêt, grâce à des rebondissements vifs et solides. Qu'en est-il maintenant de la prestation graphique ? Tout comme les scénaristes, les artistes restent les mêmes : Carlo Barberi au dessin et encrage, et Jay David Ramos à la colorisation. Barberi se repose sur l'outil numérique pour former une constante dans son application visuelle. Les poses de ses personnages sont toujours aussi solides, ses plans variés. Mais l'habitude ronronnante peut poindre, une routine palpable, allant jusqu'à une relative absence de décors élaborés. Si ça reste appliqué, on y perd un peu de charme. La maestria graphique laisse plutôt place à une certaine efficacité fonctionnelle.