Fin du premier arc marquant le "renouveau" du rejeton !
On peut penser ce qu'on veut du run de David Hine, du post-
Endgame ou de la très courte ère
Resurrection, force est de constater que, par le passé, quand on nous promettait du neuf et un véritable renouveau, on l'avait. Un nouveau statu quo, une nouvelle direction artistique, McFy a toujours fait ce qu'il fallait pour nous faire revenir sur le titre ou relancer l'intérêt lorsque l'achat d'un titre
Spawn devenait mécanique.
Ici, le postulat de base n'est pas mauvais en soi, c'est juste que c'est du déjà vu. Certes, pourquoi pas après tout ? Pourquoi ne pas revenir aux sources du personnage et ce qui faisait le charme du personnage lors des premiers numéros. Sauf qu'en quatre numéros, malgré le fait que Larsen et McFarlane nous rappellent à chaque fois Ô combien la situation de Spawn est délicate et périlleuse, jamais le lecteur ne sentira le Hellspawn en difficulté tant l'action est simpliste ou expédiée à vitesse grand V, à l'image de ce qu'on pouvait lire avec la
Satan War.
La narration pourrait être intéressante et faire la force du titre si elle ne reposait pas sur des répétitions écœurantes, si elle n'était pas constamment en décalage avec ce qui nous est donné à voir ou si simplement le duo de scénariste ne donnait pas l'impression de n'avoir aucun plan en amont et de laisser leur plume faire n'importe quoi, allant n'importe où. A vouloir trop en faire, on finit par ne rien accomplir.
C'est le sentiment général qui se dégage d'ailleurs de ce léger build-up aboutissant au crossover avec Savage Dragon et Ant*. Impossible de ne pas se dire "tout ça pour ça" tant le lectorat de Spawn se sentira privé de toute finalité et tant l’exécution est maladroite, puisqu'on est privé du gros de l'affrontement et d'un minimum d'explication. On est balancé vulgairement dans la mêlée, en rencontre le temps de 5-6 cases le cerveau de l'opération ... Et c'est fini.
Un dernier point sur les dessins : On passe de correct à immonde. Je ne sais pas si des membres ont déjà lu du Digital First chez DC Comics mais pour certaines pages, on est en-dessous de ce niveau, ce qui en dit long, j'imagine. Par moment, on a énormément de mal à croire qu'on tient un titre Image entre les mains.
Je ne désespère pas de voir une nouvelle équipe créative débarquer sur le titre, avec une vraie patte artistique et de vrais plans sur le long terme, ce qui arrivera peut-être dans
Spawn #270, mais pour l'instant l'attente est longue, pénible, pour ne pas dire douloureuse.
*Détail amusant, si McFy se souvient bien de la première rencontre entre Spawn et Savage Dragon dans
Spawn#52, ce dernier semble avoir totalement oublié qu'il a autorisé un crossover avec Ant, 10 ans plus tôt.