MEDIEVAL SPAWN / WITCHBLADE

Aucun topic consacré au crossover Medieval Spawn/Witchblade n’existait sur le forum, je rectifie le tir. Un sujet existe sur le Medieval Spawn, mais pas sur ce comics en particulier. Mieux vaut tard que jamais comme on dit…

Medieval Spawn/Witchblade est une mini-série de 3 épisodes sortie aux USA en 1996. En France, Semic l’a traduite en 1997 dans le Planète Comics n°1, sous le titre Medieval Witchblade. Ne me demandez pas pourquoi Spawn a sauté du titre, je n’en sait absolument rien. Mais ça ne change rien à notre affaire. La couverture de la VF est ci-dessus.


Medieval Spawn/Witchblade
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Brandon Peterson
(dessins épisode #3 : Brandon Peterson, Billy Tan, Michael Turner & Anthony Winn)

L’histoire :
Au Moyen-Age, un hellspawn et une jeune femme rentrée en possession de la Witchblade, Katarina, se retrouvent impliqués dans une guerre perpétrée par Lord Cardinal, détenteur du Darkness, contre Faerie. L’un veut aider le peuple de Faerie, l’autre n’est intéressée que par le fabuleux trésor qui s’y trouve. Mais ceci est en réalité une machiavélique machination de Matthew Royal…

Scénario efficace, action et sang à gogo, dessins clairs, jolies couleurs : tous les ingrédients d’une lecture agréable sont là ! Certes ce n’est pas un titre indispensable, mais assurément un divertissement jouissif qui ne fait pas de mal.

Oui, le Medideval Spawn a été introduit d'abord dans un long flashback de l'épisode "Angela de la on-going Spawn (n°5 VF), écrit par Neil Gaiman.
Et oui, ça n'a rien avoir avec Spawn: the Dark Ages.

Ci-dessous, planches originales de Brandon Peterson.
Dans l'ordre : #1 p.23, #2 p.18, et #3 p.1.

/me sur le cul

Put1 vraiment beaux les dessins!!

oui c'est vrai j'ai ce numéro et c'est pas le scenar du siecle m'enfin bon...

Pour ma part j'ai bien aimé. Pas prise de tête et rempli de scènes d'action avec plein de sang qui tâche. Une héroïne au caractère bien trempé, un boulet bien lourd, un suppôt de l'enfer mystérieux, un grand méchant qui n'est autre que l'incarnation du Darkness de l'époque, sa créature sensuelle et le traître de service.

Oui en effet c'est surtout basé sur l'action et parfois ca fé du bien un bon petit moment de detente quand mm pour les fans de spawn. Mm si ca n'apporte rien du "crucial" (pas toujours et forcément le but )

Death-Tructeur a écrit:

Mm si ca n'apporte rien du "crucial" (pas toujours et forcément le but )

En même temps,
le nombre considérable d'épisodes de la on-going qui ne font rien avancer, il y en a à la pelle...

Et sinon, dans cette histoire, il est fait mention d'une apocalypse devant survenir le 2 octobre 1996. Qu'en est-il? Est ce que cette histoire d'apocalypse a été réglée dans une autre série?
Sinon, j'ai bien aimé cette mini-série. Sympa, pas prise de tête quoi lol.

Orgazmo a écrit:

Et sinon, dans cette histoire, il est fait mention d'une apocalypse devant survenir le 2 octobre 1996. Qu'en est-il? Est ce que cette histoire d'apocalypse a été réglée dans une autre série?

Il s'agit de la mini-série Arcanum.
Aucun rapport avec Spawn, cette création du dessinateur Brandon Peterson est un comics Top Cow. En France, après avoir débarqué dans la revue Titans, vous pouvez trouver l'intégralité dans deux Semic Books. A noter que es couleurs sont du français Richard Isanove.

-> http://www.bdsemic.fr/advanced_search_result.php?semic_genre=3&semic_categorie=25&keywords=arcanum

Merci beaucoup!

Medieval Spawn and Witchblade TPB :
sorti le Mercredi 26 Septembre 2018 - 148 pages - 12,99 dollar $
contient la mini-série Medieval Spawn and Witchblade #1 à #4 (de Mai à Août 2018)
Scénario : Brian Haberlin et Brian Holguin
Dessin et encrage : Brian Haberlin
Couleur : Geirrod VanDyke

Les fans de la première heure se souviennent de la première mini-série. Une production de Top Cow, le studio fondé par Marc Silvestri. Traduit chez Semic en kiosque dans un Planète Comics. Garth Ennis en était le scénariste. Un énorme kiff, un divertissement jouissif, un plaisir coupable où s'entremêlaient action gore non-stop et humour osé continu. Graphiquement, c'était marquant. Un Brandon Peterson en grande forme, solide et élégant - épaulé sur quelques pages par de jeunes Billy Tan et Michael Turner tout aussi efficaces. La colorisation de Richard Isanove et Ashby Manson était éclatante, une pure beauté qui flatte la rétine, sans doute ce qui se faisait de mieux à l'époque. Bref, un pur plaisir en barre.

Plus de vingt ans plus tard, cette année, une nouvelle mini-série éponyme a débarqué. Cette fois-ci, c'est Todd McFarlane Productions qui publie. À la barre, on retrouve le vétéran touche à tout Brian Haberlin. Figure pionnière de la colorisation informatique, explorateur des nouvelles technologies appliquées à la BD dont la réalité virtuelle, il a aussi été éditeur - et créé sa boîte Avalon Studios -, est passé dessinateur et s'auto-publie. Il a bien entendu oeuvré longtemps sur Spawn et ses dérivés, aussi bien comme coloriste, que comme éditeur et dessinateur, rappelez-vous.

On rencontre des similitudes entres ces deux mini-séries. Le pitch est sensiblement le même. Un univers où règne le mal rampant, monstres démoniaques qui terrorisent les petites gens, régis par une figure de l'ombre. Un chevalier en armure sorti de l'Enfer et amnésique va rencontrer une jeune femme - ici pas encore majeure - qui a trouvé un gant magique lui conférant des pouvoirs. Après, la menace est différente : ce n'est pas un avatar du Darkness. Et les protagonistes aussi : Medieval Spawn et Witchblade sont de nouveaux personnages. L'ambiance est quant à elle beaucoup plus sombre. On pourrait la rapprocher de la très recommandable série spin-off Spawn: the Dark Ages.

Il faut dire que Brian Harberlin a conçu le scénario avec Brian Holguin. Un ami et un auteur de longue date du Spawnverse, comme vous le savez. Leur travail se lit bien, et il y a même ici et là de fort bonnes idées. Notamment sur le féminisme, avec un écho évident avec l'actualité, et le personnage détenteur de la Witchblade, qui porte enfin bien son nom, puisqu'elle descend d'une lignée de sorcières. Par contre, ce scénario est quelque peu décevant. Le pitch n'est pas si développé que cela, et l'intrigue avance prudemment. On nous présente Spawn dans le premier épisode, Witchblade dans le deuxième, les deux convergent dans le troisième, et il ne reste alors que le quatrième et dernier pour les souder contre l'ennemi.

Sur ce point, c'est quand même un ratage... Mais la fin étant ouverte, peut-être peut-on garder un peu d'espoir ? Côté graphique, c'est très particulier, Brian Haberlin oblige. Utilisant l'outil informatique, son dessin est loin d'avoir un sensation d'art naturel. Mis à part les visages, tout à un sentiment d'artificiel : les postures, les costumes, les décors, etc... Mais si l'on décide de dépasser ce parti pris, il n'y a pas réellement de problème. La couleur est assurée par Geirrod VanDyke. Des tons et une application qui sonnent très peinture. Tout cela est très noir, très sombre, et ne porte pas vraiment à la rigolade.

En résumé, c'est un peu un pétard mouillé. Le scénario, bien que pas désagréable et mettant bien en avant ses personnages, n'est pas aussi abouti qu'espéré. Trop simple dans le fond, même si dans la forme les détails sont intéressants. En tout cas, pour vous et moi fans, il faut l'avoir dans sa collection. Graphiquement, si l'on surmonte cet art informatique non naturel, ça passe sans souci. Pas un incontournable intemporel, mais une aubaine qu'il ne faut pas louper, même si le résultat, malgré le travail fourni indéniable, est loin d'être inoubliable. À noter en bonus toutes les couvertures originales, en pleines pages sans textes. Et la possibilité via une application à télécharger sur internet, d'avoir accès à des bonus exclusifs en réalité augmenté, dévoilant les coulisses du projet.

- Duke_Oliver -